mardi 18 mars 2014

[Test] Luftrausers - Vita

J'ai eu du mal à croire au coup de génie quand on m'a proposé d'essayer ce Luftrausers issu des portails de jeux flash. Jeu PSN au design rétro, proposant de prendre part a des dogfights durant la seconde guerre mondiale, avec une réalisation 8bits style pur gameboy. D'abord je n'aime pas particulièrement les jeux de guerre, et j'ai la seconde guerre mondiale en horreur ; les dogfight m'ennuient copieusement, et j'évite surtout de jouer à des jeux flash car la vie est courte et je préfère me focaliser sur des passe-temps de qualité (raison pour laquelle j'ai investi dans une Playstation Vita plutôt que dans un smartphone Androïd). Quand je l'ai essayé vendredi soir, je ne me doutais donc absolument pas que ce Luftrausers serait aussi addictif que du crack et que j'allais consacrer mon weekend à tenter le highscore!


Oui mais !



Les navires de guerre donneront du fil à retordre!
Luftrausers partait donc avec un sérieux désavantage. Les premières parties ont confirmé l'apriori que je portais sur lui : difficilement lisible, je lance mon avion en l'air, je tire, tue quelques ennemis, des cercles apparaissent mon engin volant pour signaler qu'il est en feu. Je suis mort, fin de la partie. Je cherche à naviguer dans le menu, et arrghh, la commande "haut" relance une seconde partie. Dans mes pensées, je peste contre ce non-sens d'ergonomie pendant une dixième seconde,  mais la seconde partie a débuté et interrompt mes pensées, me propulsant à nouveau dans les airs. Trente secondes suffisent et le même scénario se reproduit. Ah, tiens, on m'annonce cette fois que j'ai débloqué une upgrade. Suffisamment divertissant pour que j'aille voire le menu de customisation de l'avion. Aussi moche et aussi bizarrement pensé que le reste, un menu rotatif me permet de changer des pièces de l'avion, et je tire maintenant sur mes ennemis avec un faisceau laser continu. Pas très WWII, mais diablement efficace quand je balaie l'écran! Mes ennemis prennent cher, et le compteur de highscore s'affole. La partie dure un peu plus longtemps cette fois-ci, et l'écran de gameover m'annonce cette fois ci que j'ai rempli les conditions pour débloquer un succès. Sans le savoir, le piège de Luftrausers s'était refermé sur moi. Nous sommes maintenant dimanche soir, et je fais partie des 10 meilleurs joueurs mondiaux après des heures et des heures de jeu...

Allez, c'est la dernière!


Le pari est risqué, mais un jeu moche peut être très réussi si la mécanique de jeu est solide. C'est bien l'approche du studio Vlambeer qui a d'abord sorti le premier prototype de Luftrauser il y a plus d'un an sur les portails flash. Leur code a ensuite été repris, paufiné et travaillé jusqu'à obtenir ce délicat équilibre qui fait de Luftrausers un titre qui happe les hardcore gamers. Le gameplay se base sur des règles simples: avec le bouton X, soit on tire des missiles et on tue des ennemis, soit on relâche la commande de tir et on regénére sa vie. Le stick gauche permet de se déplacer, et il faut doser pour compenser un effet d'inertie unique pour chaque avion différent. Une recette simple et efficace qui fournit une base saine pour développer le skill au fil des parties. C'est ce sentiment de progression qui donne alors envie de recommencer "une dernière partie" afin d'améliorer sa technique. Et on se voit au final enchainer une longue série de "dernière parties"!

Efficace et pas cher...


La skin spécial daltoniens est
heureusement une option facultative. 
Le rendu visuel arrive à convaincre malgré son style grâce aux effets de secousses et d'explosions, enrobés par une caméra dynamique. Le boulettes envahissent rapidement l'écran et le jeu prend alors des airs de Danmaku. Le plaisir de jeu est immédiat, aucun dialogue rébarbatif, aucun tutoriel nécessaire, et une durée moyenne de partie qui ne dépasse pas les deux minutes : l'expérience de jeu est intense et focalisée sur l'essentiel : éviter les boulettes sur l'écran, gérer sa vie, tuer des ennemis. Pas de doute : derrières ses visuels austères, Luftrausers est un pur jeu d'arcade au gameplay infernal. Si ce jeu était sorti dans les années 1980, je serais prêt à parier qu'il serait aujourd'hui aussi célèbre que Tetris ou Space Invader. Comme sur un Tetris, au bout d'une à deux heures de jeu en continu, on développe des automatismes, on adopte des réflexes qui nous sauvent la vie. Pour couronner le tout, le scoring est bien pensé, les "achievements" rendent les parties différents à chaque fois, et les trophées PSN sont de la partie.

Conclusion


Certes ce jeu aurait pu sortir trente ans plus tôt. Certes l'iconologie typée Allemagne des année 40 n'est pas engageante. Certes certains choix de couleurs vous feront souffrir la rétine. Mais peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse! Doté d'une personnalité très forte et d'une mécanique de jeu proche de la perfection, ce shoot'em up se révèle être une véritable drogue pour les adeptes du scoring.


Les moins :
Pique la rétine.
Moche.
Jeu le plus laid de la Vita ?

Les plus :
Gameplay efficace
Parties très courtes
Trophées présents

La note finale :




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