[Test] Les Chevaliers de Baphomet 5 - Vita

Après un passage à la 3D qui n'a jamais réussi à convaincre son public en 2006, je pensais que la fabuleuse saga des Baphomet serait éteinte. Pour ceux qui ne connaissent pas, les Chevaliers de Baphomet (aka Broken Sword en angliche) naquirent à la fin de l'âge d'or du point n'click. Animation 2D soignée, scénario sérieux et personnages charismatiques ont très rapidement conquis le coeur des joueurs à la veille de l'an 2000. Mais l'arrivée de l'époque PlayStation et sa 3D à tout va, ainsi que les difficultés économiques des cinq dernières années ont porté un coup dur à ce type de jeu...
Heureusement, les artistes passionnés sont encore dans le coup, et les plate-formes de financement participatif aidant, les purs et durs du jeu d'aventure peuvent aujourd'hui trouver leur compte dans de nouvelles productions qui donnent un sacré coup de frais au paysage vidéoludique actuel. Si Double Fine avait changé un peu la formule avec The Cave, Revolution Software a choisi la voie du classicisme avec classe! Que vous soyez amateur voulant découvrir la série, ou fan souhaitant se reconcilier, voici pourquoi vous devez absolument jouer à ce cinquième volet des Chevaliers de Baphomet : la Malédiction du Serpent !

Béret, baguette et tour Eiffel

Hmmm, dites m'en plus sur ce film... 

Georges Stobbart, le héros de la série, est au service d'une assurance et prépare la mise en place d'une exposition de peinture dans le vieux Paris. Un étrange tableau espagnol appelé "la Malediccio" est volé sous les yeux de Georges. Le voleur assassine le responsable de la galerie sous les yeux des personnes présentes : son associé, un prêtre, et une jolie journaliste brune répondant au nom déroutant de Nico.
Et nous voila au commandes de George et Nico, voyageant à travers le vieux Paris (et même plus loin) pour mener l'enquête et rencontrer des personnes marginales mais néanmoins totalement crédibles. C'est là la beauté de ce jeu : les profils psychologiques sont caricaturaux tout en étant criants de vérité ! Que ce soit le flic prétentieux et abominablement idiot (si vous vous posez la question : OUI, le sergent Moue sera de la partie, pour notre plus grande joie!), l'homme d'affaire russe impitoyable en passant par la veuve frivole aux moeurs légère...  tout ce petit monde interagit et reste cohérent. Si les énigmes trop tordues et les erreurs de logiques comptaient parmi les défauts du précédent volet en 3D, sachez que ce n'est pas le cas de cet épisode. J'ai trouvé l'ensemble des puzzles très cohérents sans jamais être niais, l'intrigue principale plausible, le scénario prenant, et la difficulté progressive et savamment dosée. Quand vous êtes bloqué un astucieux système de hint peut vous sauver en distillant progressivement quelques indices. Bien mieux qu'une soluce pêchée sur le net, car il n'y a aucun risque de spoil!

L'ère du point and touch

Ouf, la bienséance est sauvée par le paravent!

S'il y a bien une chose pour laquelle on peut féliciter Charles Cecil, le papa de la série, c'est d'avoir réussi son personnage principal. George est un américain expatrié en France doté d'un flegme et un humour qui ferait honneur à la reine d'Angleterre. Une sorte d'Indiana Jones en pantoufle, qui saura probablement vous faire sourire au moins quelques fois durant l'aventure grâce à sa répartie cocasse! Les dialogues qui s'enchainent sont plutôt intelligents, jamais lourdingues, souvent ce portage console par exemple ;) . L'interface est d'autant plus agréable à utiliser que les décors avec lesquels on interagit sont beaux. La qualité de la 2D est époustouflante. Si vous êtes amoureux de l'ambiance "belle-époque" du vieux Paris, vous vous régalerez littéralement en évoluant dans cet épisode. Quant aux animations, le naturel des mouvements, le soin apporté aux démarches ainsi que la fluidité digne d'un Walt Disney forcent le respect et l'admiration. La qualité est plusieurs crans au dessus de la 3D de The Cave par exemple. Coté son, j'ai joué (une fois n'est pas coutumes) avec la VF puisque l'action se passe en France. Les voix sont donc naturelles. L'accent de Georges est plutôt marrant, en accord avec le personnage. Enfin quelques mots sur la durée de vie : il m'aura falu une quinzaine d'heures en traçant et sans bloquer pour voir le bout de cet épisode 1. Ah oui, je ne vous avait pas dit... le jeu est maintenant découpé en épisodes, dont le second est encore à paraître. C'est bien là mon plus grand regret (oui je pardonne aux 2 bugs d'affichage / animation que j'ai pu trouver durant ma partie).
matures. Les choix se valident grâce à l'écran tactile de la Vita et de grosses icônes permettent les choix des dialogues. Je dois dire que le tactile est du coup très agréable à utiliser : c'est bien plus maniable que

Les moins :

Attendre pour le 2nd épisode!

Les plus :

Animation 2D bluffante. 

Scénario historique

Cohérence des puzzle

Le flegme!

La note finale :